En République centrafricaine (RCA), le Mouvement démocratique pour le renouveau et l’évolution de Centrafrique (MDREC) n’a pas apprécié que le président Faustin-Archange Touadéra nomme des chefs rebelles à certains postes importants.
Le président du MDREC, Joseph Bendounga a saisi le Conseil d’Etat pour «violation de la Constitution du 30 mars 2016», et exigé l’annulation de ces nominations.
Mettant en avant une volonté de réconciliation nationale, dans un pays ou les groupes armés continuent à menacer la sécurité, le gouvernement de Touadera a choisi d’intégrer des rebelles dans différents départements du pays.
En septembre dernier, lors d’un remaniement ministériel, plusieurs représentants des ex-Séléka (milice à dominante chrétienne) et des anti-Balaka (musulmans) ont été nommés par le Premier ministre. «C’est une main tendue aux groupes armés» pour les autorités qui ont fait valoir le «le programme Désarmement, Démobilisation, Réinsertion» (DDR) comme seule et unique issue possible au conflit
Pour le leader du MDREC, la nomination des chefs rebelles à la présidence de la République, au cabinet de la Primature, au gouvernement, ainsi qu’aux postes de préfets et de sous-préfets, est en violation de la Constitution centrafricaine. Selon la presse locale, une première audience a été déjà tenue la semaine passée et le délibéré est prévu pour ce mardi 21 novembre.
Les autorités de Bangui peinent encore à rétablir la paix dans le pays où même la capitale qui était pendant des mois épargnée des violences a été récemment touchée, avec une attaque à la grenade.
La semaine passée, le Conseil de sécurité de l’ONU a renouvelé pour un an, le mandat de sa Mission de paix dans le pays (MINUSCA) avec un renforcement de la Force de 9000 Casques bleus supplémentaires.