Suite à la bousculade tragique survenue dimanche, lors de la distribution d’aides alimentaires aux habitants de la commune de Sidi Boulaalam, près d’Essaouira, le roi Mohammed VI a ordonné aux autorités concernées de faire en sorte que toutes les mesures juridiques nécessaires soient prises dans l’avenir, pour encadrer strictement les opérations d’appel à la générosité publique et de distribution d’aides aux populations démunies, indique le ministère de l’Intérieur dans un communiqué publié ce lundi.
Parallèlement, ajoute la même source, des investigations, menées par le Parquet compétent ainsi que par l’inspection générale de l’administration territoriale, sont en cours. «La culture du partage est ancrée dans les traditions marocaines ancestrales et a toujours été très présente dans la société marocaine, tant au niveau de l’Etat, des ONG ou des particuliers », ajoute le document.
Ce dernier précise que «les campagnes médicales, la distribution de dons, les actes de partage et de solidarité en font régulièrement foi. Le pays s’enorgueillit du dynamisme de ce tissu associatif foisonnant et son action bénéfique est reconnue, estimée et efficace».
«Cependant, relève le ministère, ces actions, bénéfiques en soi, ne doivent pas être menées sans un encadrement solide qui garantit la sécurité et la sauvegarde tant des citoyens bénéficiaires que des bienfaiteurs».
«C’est pour cette raison que le cadre juridique réglementaire ordonné par le Souverain est primordial afin que soit préservée la tradition séculaire de solidarité et de partage et que soit garantie la sécurité», peut-on lire dans le communiqué.
«De même, il ne faut nullement travestir les faits, en ces circonstances dramatiques ni surenchérir en invoquant les besoins des personnes nécessiteuses ou en les grossissant à outrance», prévient le ministère de l’Intérieur.
Selon le ministère, le gouverneur de la province d’Essaouira sera entendu par la justice, dans le cadre de l’enquête judiciaire ouverte par le parquet compétent, «dans le respect strict de l’état de droit» et «conformément aux Hautes Orientations Royales relatives à la reddition des comptes et aux principes devant régir les relations entre l’administration et les citoyens».