Après avoir renoué avec la croissance au 2e trimestre 2017 (+0,55%), le Nigeria confirme la reprise de son économie avec un taux de croissance de 1,4% du PIB au 3e trimestre de l’année en cours.
Le Bureau national des statistiques (NBS) a révélé ce lundi, que «le produit intérieur brut (PIB) a progressé de 1,4% au troisième trimestre 2017 (en glissement annuel) en termes réels, deuxième résultat positif consécutif depuis que l’économie est sortie de la récession au deuxième trimestre» de cette année.
Ce rebondissement est consécutif à l’augmentation de la production pétrolière et à la légère hausse des cours de l’or noir. Le pays a produit 2,03 million de barils par jour au 3e trimestre.
D’après le NBS, ce résultat a été rendu possible grâce à l’arrêt des attaques rebelles qui ciblaient les infrastructures d’hydrocarbures dans le delta du Niger. Le gouvernement d’Abuja avait obtenu une trêve de la part des groupes armés après avoir passé avec eux des accords d’amnistie.
Suite à la baisse des cours du baril de pétrole en 2014, le géant de l’Afrique de l’Ouest était entré dans une grave crise économique. Après deux pénibles années ayant débouché sur une récession en août 2016, la première du genre depuis 25 ans, le Nigeria a pu ainsi remonter la pente et renouer avec la croissance.
Le président Muhammadu Buhari avait présenté, début novembre, un budget record de 8.600 milliards de nairas (20,8 milliards d’euros) au titre de l’année 2018, un budget en hausse de 16% comparativement avec celui de l’année précédente.
Cette enveloppe vise «à consolider les réalisations des budgets précédents et à faciliter la reprise économique du Nigeria», avait expliqué le chef de l’Etat devant le Parlement. Le pays prévoit un taux de croissance de 3,5% en 2018.
Plusieurs observateurs estiment que le Nigeria restera encore fébrile face aux fluctuations du brut dont les revenus représentent 70% des recettes publiques, tant que les autorités ne continuent pas sur le chemin de la diversification de l’économie déjà amorcée.