Au moins 50 personnes ont perdu la vie, mardi 21 novembre, dans l’attaque d’une mosquée durant les prières du matin, à Mubi, dans le nord-est du Nigeria, selon une déclaration de la police nigériane.
«Pour l’instant nous avons au moins 50 morts» a précisé le porte-parole de la police de l’Etat d’Adamawa, Othman Abubakar, ajoutant qu’il y a eu également plusieurs blessés. Selon ce responsable, Le kamikaze «s’est mêlé aux fidèles» pour entrer dans la mosquée et «a déclenché ses explosifs» pendant la prière. L’attentat n’a pas encore été revendiqué, mais, pour les autorités, elle porte sans nul doute la marque de Boko Haram.
Cet attentat est intervenu au lendemain de l’appel lancé par les Etats-Unis au Nigeria, d’enquêter sur les violations des droits de l’Homme dans le cadre de la lutte contre Boko Haram, tout en promettant à Abuja des aides financières. En visite au Nigéria, le secrétaire d’Etat américain adjoint John Sullivan a estimé que des enquêtes «transparentes et crédibles» et des poursuites étaient nécessaires pour permettre aux victimes des violences de panser leurs blessures.
Rappelons que les soldats nigérians sont souvent accusés d’abus sur des membres présumés de Boko Haram et sur des civils. Mais l’armée a toujours dénonce ces allégations.
L’insurrection de la secte nigériane qui dure depuis huit ans a déjà fait au moins 20.000 morts et 2,6 millions de déplacés. Boko Haram qui est combattu par l’armée nigériane et d’autres armées de la région (réunies au sein de la force multinationale et soutenues par des grandes puissances), ne veut pas se reconnaître vaincu. Autant qu’il le peut, le groupe déjà affaibli continue de menacer les populations dans certains coins de la région.
Dimanche, six agriculteurs ont été massacrés par les combattants du groupe terroriste, toujours dans le nord-est du Nigeria.