Des ONG congolaises exigent davantage de transparence dans la gestion des recettes issues de l’extraction minière.
Elles affirment ne pas percevoir les retombées, sur la population, des importantes recettes que dégage le secteur et qui sont en constante amélioration ces dernières années, appelant l’Initiative pour la Transparence de l’industrie extractive (ITIE) de jouer son rôle dans ce domaine.
Ces ONG et associations de la société civile regroupées dans un collectif, s’activant dans le secteur minier, ont organisé le week-end dernier à Lubumbashi, au Katanga, leurs assises sous le parrainage de l’Observatoire des ressources naturelles en Afrique Australe.
Les participants ont rappelé les résultats du dernier rapport de l’ITIE qui date de 2011 et dont le volet congolais montre une nette amélioration des entrées financières résultant des activités d’extraction des minerais, au moment où la société civile revendique une répercussion d’une marge de ces profits sur les populations locales.
Selon l’ITIE, la RD-Congo aurait encaissé, plus de 1,4 milliard de dollars contre près de 400 millions de dollars en 2007.
Si les autorités parlent de modestes recettes que verseraient les sociétés minières à l’Etat, les ONG revendiquent le droit de savoir exactement combien perçoit leur gouvernement de ces sociétés. Elles réclament aussi le doit de savoir comment le gouvernement dépense cet argent.
Face à cette double exigence d’équité et de transparence, en matière de redevances dues à l’Etat congolais, le chef du collectif en appelle à l’organisme de référence en la matière, l’ITIE, dont la RD-Congo est membre, pour apporter plus d’éclairage sur les sujets de préoccupation des ONG et de la société civile.
Dans son rapport 2014, cette organisation internationale reproche aux autorités financières qui collectent les taxes et impôts de ne pas jouer leur rôle comme il se doit et de ne pas être capables « de rendre compte pour 26 millions de dollars US de redevances perçues ».
L’ITIE promet toutefois que la présence de sa mission au Congo permettra dorénavant que les impôts levés par le gouvernement arrivent effectivement dans les caisses de la Banque centrale du pays.