Le groupe suisse Nestlé a annoncé son intention de fermer d’ici fin janvier 2018, son usine en République démocratique du Congo (RDC).
«En République démocratique du Congo, (RDC) nous fermerons notre usine et notre siège social d’ici la fin du mois de janvier», a déclaré le porte-parole du groupe, précisant que NESTLE poursuivra le développement de son «modèle économique de distribution par des tiers».
«Cette nouvelle formule nous permettra de nous concentrer exclusivement sur la consolidation de nos ventes et de notre distribution dans le pays. Nous n’envisageons pas d’apporter des changements dans notre portefeuille de produits», a expliqué le groupe.
Après avoir manifesté la reconnaissance au personnel pour sa «contribution à l’activité de Nestlé en RDC», le géant de l’alimentation a prévu un «ensemble de mesures compensatoires» à l’endroit de quelques 120 personnes qui seront affectées par les changements à venir. Le groupe a souligné que ces mesures sont «plus favorables» que celles prévues par la législation du travail au plan local.
Un retournement de la situation inattendue chez NESTLE, dans la mesure où l’entreprise annonçait en mai 2016, le début d’une étude du terrain menée par ses agents pour l’implantation de l’usine du lait Nestlé dans la province de la Tshopo.
Certaines rumeurs ont annoncé que le géant agroalimentaire allait s’installer au Rwanda, mais cette délocalisation a été démentie.
La RDC traverse une crise politique, aggravée par le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila dont le deuxième et dernier mandat a pris fin depuis décembre 2016. Un nouveau calendrier électoral, renvoyant au 23 décembre 2018 les élections générales, a été annoncé dernièrement par la Commission électorale et accepté par la communauté internationale. Mais l’opposition rejette toujours cette nouvelle échéance et exige le départ de Kabila d’ici fin décembre.