L’aéroport international sénégalais « Blaise-Diagne» (AIBD) sera officiellement inauguré ce jeudi à 12H00 GMT, par le président Macky Sall, 10 ans après la pose de la première pierre par son prédécesseur Abdoulaye Wade.
Cette infrastructure, située à quarante kilomètres au sud de Dakar, est considérée comme un outil ultramoderne qui a nécessité une enveloppe de 400 milliards de francs CFA (plus de 600 millions d’euros) pour sa réalisation, bien au-delà des prévisions. Sa capacité d’accueil est estimée à 3 millions de passagers en 2019 et à 10 millions de passagers en 2035.
Mercredi, la ministre des transports aériens et du développement des infrastructures aéroportuaires, Maïmouna Ndoye Seck, a rassuré la presse sur plusieurs questions dont le ravitaillement en kérosène qui inquiétait certaines compagnies internationales. «Les cubes de kérosène sont en cours de chargement. Le 7 décembre, nous n’aurons aucune difficulté pour approvisionner les aéronefs en carburant», a-t-elle souligné.
Le transfert des travailleurs de l’Agence des aéroports du Sénégal vers le nouvel aéroport, les tarifs, la disponibilité des moyens de transport pour se rendre à l’aéroport, la sécurité de l’autoroute à péage, sont autant d’autres questions sur lesquelles la ministre a tenu à apaiser les hommes de média.
«L’aéroport Blaise Diagne des Diass est l’infrastructure qui va révolutionner les transports et permettra la transformation de l’économie Sénégalaise», a-t-elle conclu.
Selon un communiqué du gouvernement, le Sénégal veut se doter, avec son nouvel aéroport, d’une «plaque tournante et un point préférentiel d’escale technique en Afrique, pour les trafics aériens d’Afrique, d’Europe et des Amériques».
Sa position géographique «équidistante de l’Europe occidentale, de l’Amérique du Nord, de l’Amérique du Sud et de toute l’Afrique australe, lui offre un très grand avantage comparatif dans le courant des échanges internationaux et en fait un hub naturel», poursuit le document.
L’aéroport international Blaise Diagne porte le nom du premier député africain noir qui a siégé à la Chambre des députés en France en 1914. L’infrastructure va remplacer l’aéroport international Léopold-Sédar-Senghor (AILSS), principal aérodrome du pays depuis plus de 70 ans dont les vols passent au-dessus des quartiers voisins. L’AILSS sera reconverti en aéroport militaire à partir de vendredi.