Le Commissaire de l’Union Africaine pour la paix et la sécurité, Smail Chergui , qui mis en garde lors d’une rencontre sur la lutte contre le terrorisme, dimanche 11 décembre à Oran en Algérie, que près de 6.000 Africains ayant combattu au Moyen-Orient avec l’organisation jihadiste Etat islamique (EI) pourraient revenir en Afrique, après leurs défaites.
Ce responsable africain s’est basé sur des rapports qui font état de la présence de 6.000 combattants africains parmi les 30.000 éléments étrangers ayant rejoint l’EI au Moyen-Orient.
Il a ainsi exhorté les pays africains à se préparer «fermement» à la gestion de ces retours, se disant convaincu que «le retour de ces éléments en Afrique pose de sérieuses menaces sur la sécurité et la stabilité nationales et exige un traitement spécifique».
Il préconise une coopération intense entre les pays africains. Déjà, il a invité les pays concernés à «échanger les renseignements sur les éléments armés regagnant leurs pays respectifs».
L’organisation terroriste qui a réussi à s’implanter en Syrie et en Irak, avec en 2014 la proclamation du «califat», est en train de perdre continuellement des territoires conquis dans ces deux pays. En Irak, où l’EI contrôle près d’un tiers du territoire, le premier ministre Haïder Al-Abadi a déclaré, samedi 9 décembre, que la victoire sur l’organisation était désormais actée.
Le mouvement a attiré des milliers de combattants étrangers qui sont en quelque sorte obligés de retourner, désormais, dans leurs pays respectifs.