La Tunisie et l’Union européenne ont signé ce lundi 11 décembre, l’accord Open Sky (ciel ouvert) qui, selon le gouvernement tunisien, permettra de relancer le tourisme et de renforcer l’affluence des touristes vers le pays.
Avec cet accord, tous les aéroports tunisiens seront ouverts au trafic international, excepté l’aéroport Tunis-Carthage qui restera exclu dudit accord pendant cinq ans, le temps, selon les autorités tunisiennes, de permettre à la compagnie nationale de consolider sa capacité compétitive.
Mais le nouvel accord de l’Open Sky inquiète les dirigeants de la compagnie nationale qui connait des difficultés financières, et est en plein plan de restructuration.
Selon son PDG, Elyes Mnakbi, la compagnie aérienne nationale a toujours été contre cette convention qui posera «un énorme problème», en ce sens qu’elle n’aidera pas Tunisair qui est encore incapable de concurrencer les compagnies Low Cost. Il a déploré que l’avis des professionnels du domaine n’ait pas été pris en considération par les promoteurs de l’accord.
Devant ce fait accompli, le transporteur national s’est senti dans l’obligation d’envisager une réforme en profondeur afin d’augmenter sa compétitivité. La compagnie élabore une stratégie à la lumière de l’accord. Elle prévoit une flotte de Boeing 737-600 et de nouvelles lignes vers des villes africaines pour concurrencer les compagnies low-cost opérant depuis les aéroports de Djerba et Monastir.
Tunisair annonce aussi l’acquisition de 6 nouveaux Airbus A320-Neo et l’ouverture vers la fin de l’année 2018 d’une ligne directe Tunis-New York, ce qui est une première dans l’histoire de la compagnie nationale. Par la suite, deux à trois nouvelles lignes seront ouvertes chaque année.
En tout cas, pour la ministre du Tourisme, Selma Elloumi, «il n’y a aucune raison d’avoir peur de cette convention d’autant que tous les pays concurrents dans ce domaine, l’ont adopté depuis longtemps compte tenu des facilitations qu’elle offre au tourisme».