La Ville de Paris envisage de mener des démarches à l’international pour mettre en place un «Observatoire des maires en danger» dans le monde.
Le Conseil de Paris a adopté, dans ce sens, un «vœu» ce mardi 12 décembre, l’objectif de cette initiative, étant d’arriver à un statut protecteur de ces élus «garants de la démocratie locale».
Le chargé des questions internationales et de la francophonie à la mairie de Paris, Patrick Klugman, a déploré le fait qu’un certain nombre de maires soient «poursuivis en justice, non pas pour les faits qui leur sont reprochés, mais en vertu de la position politique qu’ils occupent en tant qu’édile, en tant qu’élu local, en tant que maire».
Les maires deviennent «de plus en plus des cibles de régimes autoritaires ou à dérives autoritaires», a martelé l’avocat devant ce triste constat.
La situation de l’Afrique intéresse particulièrement le Conseil de Paris, dont le cas du maire de Dakar, Khalifa Sall, pour lequel le Conseil a affiché clairement son soutien.
«Nous suivons attentivement la situation de Khalifa Sall que nous connaissons bien à Paris», a fait part Klugman, soulignant aussi que «la dégradation de sa situation et la manière dont on veut le juger, avec une certaine précipitation, prouve que la poursuite à son encontre n’est pas naturelle».
Officiellement, le maire de Dakar, incarcéré depuis mars dernier, est poursuivi pour détournement de deniers publics et d’escroquerie portant sur 1,8 milliard de francs CFA (2,7 millions d’euros). Toutes les démarches menées par ses avocats pour obtenir sa libération provisoire n’ont pas abouti à des résultats escomptés. Sall sera jugé le 14 décembre prochain.
La capitale française espère que son initiative de mettre en place un observatoire pour défendre les droits des maires sera prise en main, par la suite, par le conseil de l’Europe et par l’ONU qui sont plus habilités à défendre de tels projets concernant l’international.