La police somalienne a annoncé un attentat-suicide qui a été perpétré jeudi à Mogadiscio, dans une école de police et qui a fait plusieurs morts.
«Un homme portant une ceinture d’explosifs est entré dans le camp déguisé en policier et s’est fait exploser», a fait part un officier de police, Mohamed Abdulle, précisant que «les secouristes travaillent encore à évacuer les victimes». Le bilan précis est encore inconnu.
Aucune revendication n’a encore été faite concernant cette attaque de la plus importante école de police de Somalie. Mais la signature du groupe islamiste les Shebab, affilié à al-Qaida, ne fait aucun doute pour plusieurs observateurs.
Les combattants Shebab continuent, en effet, de perpétrer des violences dans le pays, malgré leur force de frappe qui a été amenuisée par la Mission de l’Union africaine en Somalie (Amisom), les frappes aériennes américaines et l’armée somalienne. L’objectif de la secte est de faire tomber le gouvernement somalien qui est soutenu par la communauté internationale.
Une attaque survenue le 14 octobre dernier, attribuée aux rebelles Shebab, a fait près de 360 morts et 230 blessés, selon le dernier bilan des autorités. Une vraie démonstration de force du groupe qui est replié dans les zones rurales somaliennes et que l’on croit affaibli. C’est le pire carnage qu’ait jamais connu la Somalie.
Certains observateurs ont lié cet attentat à la décision américaine, prise par Donald Trump, d’étendre les pouvoirs donnés aux militaires américains pour mener des frappes en Somalie contre les insurgés islamistes Shebab.