La délégation nigérienne venue à Paris solliciter des fonds, nécessaires pour le financement du programme de développement économique et social 2017-2021, a reçu des promesses de près de 23 milliards de dollars contre les 17 milliards de dollars attendus.
De cette somme, 12,7 milliards de dollars ont été promis par les bailleurs internationaux alors que le secteur privé a contribué à hauteur de 10,3 milliards de dollars.
Satisfait, le président nigérien, Mahamadou Issoufou, a déclaré lors d’une conférence de presse jeudi, que «c’est une belle réussite, on a atteint tous nos objectifs, on les a même dépassés». Le chef de l’Etat qui a remercié les bailleurs publics et privés, a promis de veiller «personnellement au suivi de la mise en œuvre des principales décisions» de la conférence.
Pour la ministre du plan, Aïchatou Boulama Kané, qui a chapeauté la conférence placée sous le signe de la «Renaissance du Niger», cette victoire montre que les investisseurs croient au Niger. Le gouvernement nigérien ajoutera 10 milliards sur fonds propres aux 23 milliards de dollars obtenus.
La conférence pour la renaissance du Niger et la collecte des fonds a été organisée à Paris du 13 au 14 décembre, en partenariat avec la Banque mondiale et le PNUD. Selon le Fonds monétaire international (FMI), les résultats macroéconomiques du Niger sont globalement satisfaisants, malgré les défis sécuritaires et l’évolution défavorable des cours des matières premières. L’institution de Bretton Woods prévoit une croissance devant atteindre 5,2 % en 2017 et 2018.
Pour les autorités nigériennes, la stratégie de développement lancée par le pays devrait conduire à avoir en cinq ans une croissance soutenue de 7% en moyenne.