Les vannes du pétrole en Libye sont grand-ouvertes malgré le climat de tension qui règne dans le pays depuis l’éviction de l’ancien régime des Kadhafi.
La Compagnie Nationale Libyenne de Pétrole (NOC) a confirmé jeudi la hausse de la production pétrolifère estimée à cette date à 900 000 barils/jour après la remise en service d’un des plus grands champs pétrolifères dans le sud du pays.
Le champ pétrolier Al Charara a repris sa production mercredi, atteignant un débit de quelque 200.000b/j, après des interruptions successives durant les dernières semaines.
D’une capacité de production de 340.000 b/j, ce champ pétrolifère alimente la raffinerie de Zaouia, située 50 kilomètres à l’Est de Tripoli. Mais en dépit de son importance stratégique, cette raffinerie qui approvisionne l’ouest et la capitale du pays, ne parvient pas à dépasser le volume de raffinage de 120.000 b/j, en raison des troubles sécuritaires dans la région.
La compagnie NCO, table dans ses projections sur une production devant franchir le seuil d’un million de barils/jour d’ici début octobre prochain.
Avec la concrétisation de ces prévisions, la Libye renouera avec le volume normal de sa production pétrolière qui constitue sa première source financière.
Avec 1,6 millions de barils par jour, la Libye était le quatrième plus grand producteur africain de pétrole avant la révolution de 2011 qui a fait tomber l’ancien régime de Mouammar Kadhafi. Aujourd’hui, même si le gouvernement n’arrive pas à imposer son autorité sur l’ensemble du territoire national, le pays renoue avec la croissance grâce à une reprise ces derniers mois, des exportations des hydrocarbures.
Par ailleurs, en dépit du contexte politico-sécuritaire quasi-chaotique dans la région du moyen Orient et en Libye, le prix de l’or noir au lieu d’augmenter, il a pris un trend baissier durant les quatre derniers mois suscitant de grandes inquiétudes chez les gouvernements des pays largement de la manne pétrolière, comme la Libye ou l’Algérie.
Cette chute du prix du pétrole, certains analystes l’imputent à la baisse de la production industrielle chinoise (deuxième plus grand consommateur de pétrole au monde), et à la diminution de la demande américaine, due au développement du pétrole non conventionnel.