Le vice-président de l’Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa, a été élu, ce lundi, à la présidence de l’African national Congress (ANC), le parti au pouvoir, succédant à Jacob Zuma, le chef d’Etat sud-africain.
Ramaphosa a remporté la victoire sur sa rivale, Nkosazana Dlamini-Zuma, ancienne présidente de la Commission de l’Union africaine (UA) et ex-épouse de Jacob Zuma, avec à peine 179 voix, à l’issue d’un scrutin très serré.
Ce vote était, en effet, vital pour l’avenir du parti et du pays, puisque le nouveau leader de l’ANC, 65 ans, pourrait également remplacer Jacob Zuma à la tête du pays en 2019.
Lors de sa campagne pour la présidence du l’ANC, l’élu du parti a promis relancer l’économie et poursuivre les responsables de corruption au sein de la formation politique. Il a bénéficié du soutien des marchés financiers, dans un pays où la croissance économique est quasi-nulle. Lundi soir, après l’annonce des résultats, la devise sud-africaine, le rand, a progressé face au dollar pour atteindre son plus haut niveau depuis mars.
Rappelons que le deuxième mandat du président Jacob Zuma a été marqué par une succession de scandales de corruption ayant même entraîné des divisions au sein de l’ANC.
Certains ténors du parti, dont Ramaphosa, étaient allés jusqu’à demander la démission du chef de l’Etat, une initiative rejetée par les partisans de Zuma.
Selon certains observateurs, l’homme, désormais aux commandes du parti au pouvoir, a gagné un cadeau empoisonné dans la mesure où il composera avec des pro-Zuma à la tête du parti et n’aura donc pas les mains totalement libres pour mettre en œuvre son programme. Mais pour ses partisans, ce «héros» de la lutte contre l’apartheid, incarne l’espoir de redressement de l’ANC d’ici aux élections de 2019. Ce parti est au pouvoir depuis 1994.