Le gouvernement français avait promis qu’il irait lui-même chercher en Afrique les migrants répondant aux critères pour obtenir le statut de réfugiés en France.
C’était chose faite, ce lundi 18 décembre, les premiers réfugiés, soit 19 personnes de plusieurs nationalités, ont frôlé le sol français. Ces réfugiés ont subi des interrogatoires dans les camps de réfugiés du Tchad et du Niger par les autorités françaises.
Ils sont donc les premiers bénéficiaires de procédure de présélection sur les 3.000 migrants que Paris s’est engagée à accueillir. En France, ils devraient obtenir rapidement leur carte de séjour de dix ans et être installés.
Cependant, cette initiative qui porte ses premiers fruits ne cache pas certains «abus» que relèvent des observateurs concernant la politique migratoire française. Le gouvernement a, en effet, décidé d’expulser les «migrants économiques» qui ne répondent pas aux critères pour gagner le statut de réfugié. Le président français a affirmé qu’il ne veut plus voir des migrants qui traînent dans des rues.
Le ministre de l’Intérieur qui s’est félicité lundi d’une hausse de 14% des renvois cette année avait demandé, dans une circulaire datée du 12 décembre, aux préfets d’envoyer des «équipes mobiles» pour procéder à un recensement dans les centres d’hébergement d’urgence.
«Certaines personnes vont être amenées à fuir si les centres deviennent des pièges, et le dispositif va produire plus de personnes à la rue», a alerté Florent Gueguen, directeur de la Fédération des acteurs de la solidarité.
Plusieurs associations et partis politiques ont réagi et demandé aux autorités de revenir sur leurs décisions qui portent atteinte aux droits fondamentaux des étrangers.
Ce lundi 18 décembre qui a coïncidé avec la célébration de la journée internationale des migrants, nombreuses voix se sont encore levées pour dénoncer la politique migratoire du gouvernement de Macron et défendre les droits des migrants.
La France mise sur la sélection des migrants dans les pays de transit, avec un objectif de 10.000 réfugiés dont 3.000 en provenance d’Afrique qui seront «réinstallés» d’ici 2019 dans l’Hexagone.