Cyril Ramaphosa, fraîchement élu nouveau président du Congrès national africain (ANC), parti au pouvoir en Afrique du Sud, a promis de faire sortir immédiatement son parti de la corruption dans laquelle il a sombré depuis un bon moment.
«Nous devons mettre un terme à la corruption et nous devons le faire immédiatement», a déclaré Cyril Ramaphosa, mercredi à la clôture de la 54ème conférence nationale de l’ANC à Johannesburg.
«Nous devons aussi agir avec courage contre les accusations de corruption et d’abus de pouvoir dans nos propres rangs», a martelé l’actuel vice-président de l’Afrique du Sud, promettant également d’accélérer la «transformation radicale» de l’économie au profit de la majorité noire du pays.
Ces deux sujets sont ceux qui ont, entre autres, accompagné la compagne de Ramaphosa pour succéder au président Jacob Zuma à la tête de l’ANC.
Ramaphosa a remporté la victoire le 11 décembre dernier après un scrutin très serré qui l’avait mis en compétition avec Nkosazana Dlamini Zuma, l’ancienne patronne de l’Union africaine (UA) et l’ex-épouse de Zuma.
Les partisans de Ramaphosa sont convaincus qu’il est l’homme qu’il faut pour redorer l’image de l’ANC salie par les affaires de corruption dans lesquelles le nom du président Zuma était cité.
Tout en espérant que leur leader succédera également à Zuma à la tête du pays en 2019, ils estiment aussi que le soutien dont il bénéficie de la part des marchés financiers fera de sorte que le pays soit à nouveau attractif pour les investisseurs étrangers.
Cyril Ramaphosa est, pour plusieurs observateurs, le candidat favori à la prochaine présidentielle. Pourvu, bien entendu, que sa formation politique qui dirige le pays depuis 1994, parvienne à remporter les prochaines élections générales, prévues en 2019.