Le gouvernement de la République du Congo Brazzaville a signé, samedi 23 décembre, un accord de «cessez-le-feu et de cessation des hostilités» avec les rebelles de la région du Pool menés par le pasteur Ntumi au sud de la capitale Brazzaville.
L’ex-chef rebelle Frédéric Bintsamou, alias Pasteur Ntumi, s’était soulevé contre le pouvoir en avril 2016, contestant la réélection du président Denis Sassou Nguesso, qui avait déjà passé 33 ans au à la tête du pays.
L’accord a été paraphé par le ministre congolais de l’Intérieur, Raymond Zéphyrin Mboulou et Jean-Gustave Ntondo, le représentant du chef rebelle Ntumi, à Kinkala (département du Pool), à 70 km au sud de Brazzaville la capitale.
Concernant les engagements pris, le pasteur Ntumi devrait «faciliter le ramassage des armes détenues par les ex-combattants» et «ne créer aucune entrave» au rétablissement de l’autorité de l’Etat dans le département du Pool.
De son côté, le gouvernement devrait garantir «le processus de démobilisation, de réinsertion professionnelle, sociale et économique des ex-combattants après le ramassage des armes».
Le souhait des autorités est que les populations déplacées à cause des conflits soient réinstallées dans leurs localités d’origine et que la «libre circulation des personnes, des biens et des services dans le département du Pool» soit rétablie.
Selon un collectif d’opposants baptisé «Sassoufit», cet accord qui est entré en vigueur le jour de sa signature, aurait été signé «sous contraintes». «M. Ntondo était en prison, il a été libéré, il est surveillé, il n’est pas libre de ses mouvements…Il n’a pas été en contact avec ceux qui sont dans le maquis», a déploré, depuis Paris, le porte-parole du collectif, Andrea Ngombet.
Un responsable du parti de Ntumi, Massengo Thiasse a avancé, pour sa part, que le texte signé samedi n’a pas été approuvé par le pasteur, car les préalables posés par ce dernier n’auraient pas été respectés. Une commission mixte paritaire sera prochainement mise en place pour l’application de cet accord.