L’Algérienne, Leila Zerrougui, a été désignée à la tête du commandement de la Mission de paix de l’ONU en République démocratique du Congo (Monusco), en remplacement de Maman Sidikou (Niger), dont le mandat arrive à terme en janvier 2018, selon un communiqué de l’organisation internationale rendu public mercredi.
Zerrougui, 61 ans, qui était jusque-là la représentante spéciale des Nations unies pour les enfants et les conflits armés, prendra ses fonctions le 1er février prochain. Cette spécialiste de la défense des personnes les plus vulnérables, a déjà occupé plusieurs fonctions importantes à l’ONU et dispose de plus de 30 ans d’expérience.
La nouvelle cheffe de la Monusco connaît déjà le terrain congolais pour avoir été adjointe de la mission de l’ONU en RDC entre 2008 et 2012. En 2017, l’ONU a elle-même subi des coups durs, notamment avec la mort de ses deux experts en mars dernier dans la province du Kasaî, et la mort, courant décembre, de quinze soldats tanzaniens tués au cours d’une attaque visant une base de la Monusco.
Hormis l’insécurité provoquée par des groupes armés dans certains coins du pays, la RDC connaît également une crise née du maintien au pouvoir du président Joseph Kabila dont le deuxième et dernier mandat avait pris fin en décembre 2016.
Récemment, le pouvoir a fixé la date des élections générales au 23 décembre 2018. La communauté internationale a pris acte, mais l’opposition exige le départ de Kabila en cette fin d’année qui ne compte plus que trois jours.
La Monusco, la plus grande mission de maintien de la paix de l’ONU dans le monde, a été déployée en RDC depuis 1999. Elle compte quelque 18.000 militaires et policiers, ainsi que plus de 4.000 civils, et fonctionne avec un budget de 1,14 milliard de dollars par an. C’est aussi la mission de l’ONU la plus onéreuse au monde.