L’ancien président du Zimbabwe, Robert Mugabe, aura à sa disposition une villa et des moyens de transport, conformément au nouveau plan de retraite financé par le gouvernement de Harare et destiné aux anciens dirigeants.
Selon un journal progouvernemental qui a révélé, ce jeudi 28 décembre, les généreuses mesures en faveur des anciens présidents, Mugabe, le premier bénéficiaire, disposera d’un logement, de trois véhicules à remplacer tous les cinq ans (le carburant sera aux frais du gouvernement) et d’une vingtaine de salariés dont six gardes du corps, tous rémunérés avec les fonds publics.
Il bénéficiera d’un passeport diplomatique, de quatre voyages par an en première classe en avion ou train sur le territoire national, ainsi que de quatre voyages à l’étranger en jet privé. Une couverture santé est également prévue pour l’ex homme fort du pays, ainsi que pour son épouse et les personnes à leur charge.
Le montant global de toutes les dépenses reste inconnu. Au moins, la Constitution zimbabwéenne prévoit qu’un ancien président peut percevoir une retraite équivalente au salaire d’un président en exercice.
L’ex-numéro zimbabwéen, 93 ans, a démissionné de son poste de président en novembre dernier, sous la pression de l’armée, de ses anciens alliés et de la population. Il a passé 37 ans à la tête du pays qu’il a dirigé d’une main de fer. C’est son ancien bras droit Emmerson Mnangagwa qui l’a remplacé.
Quelques jours avant sa démission, Mugabe avait destitué Mnangagwa de son poste de vice-président. Ce dernier avait alors fui le pays pour protéger sa vie.