Une cour d’appel égyptienne a prononcé un acquittement en faveur de 112 manifestants islamistes et laïcs, condamnés en première instance, à 1 an de prison ferme pour avoir protesté au Caire en janvier dernier.
C’est avec un grand soulagement que les 112 accusés et leurs familles ont accueilli la nouvelle dimanche. Ils étaient poursuivis pour avoir participé le 25 janvier 2014, à des rassemblements non autorisés pour commémorer le troisième anniversaire du printemps arabe en Egypte qui avait balayé le régime de Hosni Moubarak en 2011 et porté au pouvoir, les frères Musulmans de Mohamed Morsi. Ces manifestations, accompagnées de violents affrontements avec les forces de l’ordre, s’étaient soldées par la mort de 49 personnes et plusieurs centaines de blessés dans diverses régions de l’Egypte. Au moins 1.079 manifestants avaient été arrêtés à cette date.
Les 112 mis en cause étaient poursuivis pour violences contre les forces de l’ordre, saccage de propriétés privées et publiques, entrave à la circulation, incitation à la violence et provocation d’émeutes.
Dans une affaire similaire, un tribunal cairote a condamné dimanche douze étudiants à 4 ans de prison et une amende de 100.000 livres égyptiennes (environ 11.000 euros) chacun pour avoir participé à des manifestations illégales et des actes de vandalisme sur un campus universitaire de la capitale.
Les autorités égyptiennes punissent sévèrement les participants à tout type de rassemblement non autorisé depuis la destitution, par l’armée, du président islamiste élu, Mohamed Morsi, en juillet 2013. D’ailleurs le gouvernement a adopté en novembre 2013 une loi interdisant toute manifestation non autorisée au préalable, par le ministère de l’Intérieur.
La répression contre les partisans du président déchu, Mohamad Morsi, a fait plus de 1.400 morts. La confrérie des Frères Musulmans, dont fait partie l’ex-président, a quant à elle été classée comme organisation terroriste. Près de 15.000 de ses adhérents, ont été jetés en prison depuis le début de la répression.