Après un long moment de silence, le leader de Boko Haram, Abubakar Shekau, est apparu dans une nouvelle vidéo dans laquelle il rassure sur son état de santé, contredisant ainsi les allégations de l’armée nigériane qui l’annonçaient quelques fois pour mort.
«Nous sommes en bonne santé et rien ne nous est arrivé», a affirmé le chef historique du groupe terroriste nigérian.
Cette réapparition était pour revendiquer des attaques qui se sont déroulées ces deux derniers mois dans plusieurs villes du nord-est du Nigeria. «Nous avons mené les attaques sur Maiduguri, à Gamboru et à Damboa. Nous revendiquons toutes ces attaques», a-t-il déclaré en arabe puis en langue hausa.
La dernière attaque remonte à dimanche 31 décembre où les assaillants ont abattu 25 bûcherons dans un village de l’Etat du Borno (nord-est du Nigeria), accusés d’espionnage pour le compte de l’armée. Selon des témoignages, ces bûcherons victimes de l’attaque se rendaient depuis sept mois dans ce village sans difficultés, dans la mesure où ils bénéficiaient à chaque déplacement d’une escorte militaire. Dimanche, ils étaient sans protection militaire.
Quoi qu’affaiblit par l’armée, le groupe nigérian continue à semer le chaos dans toute la région du lac Tchad. Son insurrection, depuis huit ans, a déjà fait plus de 20 000 morts et 2,5 millions de déplacés au Nigeria et dans les pays voisins comme le Cameroun, le Niger et le Tchad. Le groupe est désormais divisé en deux factions rivales: celle d’Abubakar Shekau et celle dirigée par Abu Mosab Al Barnaoui, reconnue par l’organisation de l’État islamique.