Trois ministres en Somalie ont été démis de leurs fonctions ce jeudi 4 janvier par le chef du gouvernement Hassan Ali Khaire, suite aux tensions qui ont secoué le gouvernement ces dernières semaines.
«Le Premier ministre somalien a congédié trois ministres, celui des Affaires étrangères, Yusuf Garad Omar, celui du Commerce, Khadra Ahmed Duale, et celui de l’Intérieur, Abdi Farah Said. Il a nommé des remplaçants pour les trois postes vacants», indique un communiqué du cabinet du chef du gouvernement. Pour respecter l’équilibre clanique qui régule la vie politique dans le pays, les trois nouveaux ministres sont issus des mêmes clans que ceux qui ont été limogés.
Aucune raison n’a été fournie pour justifier ces limogeages. Pour le premier ministre qui a été nommé en février 2017 par le président Mohamed Abdullahi Mohamed, ce remaniement est un «grand besoin» pour insuffler une nouvelle dynamique au gouvernement.
Certains observateurs évoquent pourtant des plaintes de la part de certains leaders des clans qui ont le sentiment d’être mis à l’écart, en étant pas suffisamment consultés par le gouvernement.
Par ailleurs, l’opposition ne cesse aussi de critiquer les autorités quant aux failles sécuritaires qui favorisent les nombreuses attaques du groupe islamiste Al-Shabbab dans le pays. En octobre dernier, cette secte a tué au moins 512 personnes dans une attaque perpétrée dans le centre de la capitale. C’était l’attentat le plus meurtrier de l’histoire de la Somalie. Quelques jours à peine avant cet attentat, le ministre de la Défense et le chef de l’armée avaient tous deux démissionné, sans fournir aucune explication.
Pour sa part, Mogadiscio accuse les partis d’opposition d’essayer de tirer profit de cette situation sécuritaire pour tenter de renverser le gouvernement, avec l’aide de puissances étrangères.