L’Autorité nationale des élections en Egypte a annoncé, lundi 8 janvier au cours d’une conférence, le premier tour de l’élection présidentielle pour la période du 26 au 28 mars, tandis que le second tour est prévu du 24 au 26 avril, le cas échéant.
Le président de l’Autorité, Ibrahim Lachine, a fait savoir que les prétendants devront s’enregistrer du 20 au 29 janvier auprès de son institution. Bien qu’il ne se soit pas encore prononcé clairement sur sa candidature, d’aucuns ne doutent que le président sortant, le maréchal Abdel Fattah al-Sissi, sera en lice et ferait même figure de grand favori.
Le chef de l’Etat, élu en 2014, a tout simplement annoncé son intention de ne pas briguer un troisième mandat en 2022, laissant en quelque sorte planer le doute sur le scrutin de cette année. Fin décembre, le porte-parole de la présidence avait indiqué qu’al-Sissi prendrait sa décision «en temps voulu».
L’ancien Premier ministre Ahmed Chafiq qui avait annoncé sa candidature fin novembre s’est finalement ravisé en annonçant, dimanche 7 janvier, qu’il ne se présentera pas. Les deux autres prétendants, notamment Khaled Ali et Amed Konsowa, risquent de voir leurs ambitions s’éloigner suite à leurs soucis avec la justice. Le premier a été condamné en septembre à trois mois de prison pour «atteinte à la décence publique». Le second a été condamné en décembre à six ans de prison pour «comportement nuisant aux exigences du système militaire».
Le pays tend ainsi vers un scrutin avec absence de concurrence face à la candidature probable du président sortant. Cette élection sera la troisième depuis la chute de Hosni Moubarak en 2011.