Une dizaine de partis de l’opposition ont boycotté, dimanche au Congo, les élections locales, engendrant ainsi un climat de confusion au sein de la classe politique du pays.
Le scrutin visant à élire les 12 conseils départementaux et les conseils municipaux des 6 plus grandes villes du pays, a été boycotté par un collectif d’une dizaine de partis de l’opposition, « refusant de cautionner la tricherie ». Ces élections sont destinées à former un panel d’élus locaux, qui se chargeront à leur tour d’élire les sénateurs du pays.
Depuis la fin de la guerre civile en 1997, le pouvoir congolais à Brazzaville, est dirigé par l’ancien parti unique, le Parti Congolais du Travail (PCT) dont est issu l’actuel président, Denis Sassou Nguesso. Cependant, un grand nombre de candidats indépendants, plus ou moins proches du pouvoir, concourent aux élections locales.
L’Union Panafricaine pour la Démocratie Sociale (UPADS), le seul parti de l’opposition représenté au parlement, a présenté des candidats uniquement dans la moitié sud du pays et dans les deux plus grandes villes du Congo (Brazzaville et Pointe Noire).
Les 5.400 bureaux de vote ont été officiellement ouverts à 06h00 GMT afin d’accueillir quelque 2 millions d’électeurs, mais seulement une partie des votants a répondu présent au scrutin. « Je ne vois pas l’intérêt d’aller voter quand on sait que les vainqueurs sont les mêmes », a affirmé Jules Mabiala, un jeune diplômé sans emploi.
Dans sa réaction au boycott des élections locales, le pouvoir congolais a qualifié cette décision de « radicale ».
Selon les autorités, les élections locales qui devaient se tenir en 2013, ont été reportées pour des raisons liées à la révision des listes électorales.
Les résultats sont attendus pour la fin de cette semaine, mais selon plusieurs médias de l’opposition, il n’y aura pas de renouvellement politique au niveau des conseils départementaux et municipaux.