La croissance en Afrique subsaharienne devrait connaître une augmentation en 2018, passant de 2,4% en 2017 à 3,2% cette année, et une moyenne de 3,6 % entre 2018 et 2020, selon le dernier rapport de la Banque mondiale (BM) sur les perspectives économiques mondiales.
«Cette accélération dépendra toutefois du raffermissement des prix des produits de base et de la mise en œuvre de réformes. Une baisse des prix des produits de base, une augmentation plus forte que prévu des taux d’intérêt mondiaux et des mesures insuffisantes pour améliorer la dynamique de la dette pourraient freiner la croissance économique», explique la BM.
L’année 2017 a aussi connu un rebond par rapport à 2016 (1,3 %) favorisé par la hausse du prix des matières premières, des conditions financières internationales favorables et un ralentissement de l’inflation.
Selon la BM, les plus gros contributeurs de la croissance en 2018 pourraient être le Ghana (8,3%), l’Éthiopie (8,2%), et la Côte d’Ivoire (7,2%).
Au sein de l’UEMOA, le Sénégal (6,9 %) et la Côte d’Ivoire devraient soutenir la forte croissance. Au Nigeria, la croissance pourrait atteindre 2,5 % en 2018 contre 1 % en 2017, grâce à l’augmentation de la production pétrolière et de la mise en œuvre de réformes qui devraient doper les autres secteurs d’activité. La croissance va rester modérée en Afrique centrale, où la BM prévoit 1,6% de croissance en Angola.
Dans la région d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient (MENA), les prévisions montrent une nette progression de l’économie. Selon le rapport de la Banque, la croissance de la région s’accélérera pour atteindre 3 % en 2018, contre 1,8 % en 2017.