La République du Congo Brazzaville souhaite devenir membre de l’Organisation des pays producteurs et exportateurs de pétrole (OPEP), a annoncé un communiqué de la présidence.
Dans sa demande d’adhésion, Brazzaville fait savoir que cette «adhésion imminente à l’OPEP» traduit la volonté des autorités de placer le pays «au rang des leaders mondiaux, porteurs de propositions dans les négociations internationales».
La requête des autorités congolaises intervient dans un contexte où l’économie du pays a été durement frappée par la baisse des cours du pétrole au point d’entrer en récession en 2016. Brazzaville sollicite ces derniers mois le secours du Fonds monétaire international (FMI), mais l’institution de Bretton Woods conditionne son aide par des réformes préalables en matière de gouvernance. Une mission du Fonds a effectué a effectué un séjour de travail à Brazzaville début décembre passé.
Le Congo-Brazzaville est soutenu dans son initiative d’adhérer à l’OPEP par l’Arabie Saoudite, le chef de file de fait de l’organisation. En tout cas, lors de visite à Brazzaville le 8 janvier dernier, le ministre saoudien des Affaires étrangères a promis le soutien de son pays à cette adhésion,Six pays d’Afrique sont déjà membres de l’OPEP, notamment l’Algérie, l’Angola, le Gabon, la Lybie, le Nigeria et la Guinée équatoriale.
Dans ses prévisions pour 2018, le Congo s’attend à une production de 117 millions de barils de pétrole brut, sa première source de revenus.Avec le prix d’un baril du brut estimé à 60 dollars, Brazzaville entend engranger courant cette année des recettes pétrolières de plus de 749 milliards de F CFA (environ 1,14 milliard d’euros), en nette augmentation par rapport à 2017 (391 milliards de FCFA, environ 596 millions d’euros).