La Cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a convoqué, pour le 30 janvier prochain à Abuja, les avocats de l’Etat du Sénégal et ceux du maire de Dakar, Khalifa Sall, dans le cadre de l’affaire de détournements de fonds dont est soupçonné le maire de la capitale sénégalaise.
Les avocats de Khalifa Sall avaient saisi la Cedeao, estimant que les droits de leur client ne sont pas respectés dans la procédure engagée par la justice sénégalaise.
Selon un de ces défenseurs, il sera effectivement question, devant la Cour, de demander à l’Etat sénégalais de respecter le droit de Khalifa Sall «à un procès équitable et qui soit placé dans des conditions d’égalité». D’ailleurs, le maire réclamerait 50 milliards FCFA à l’Etat pour la violation de ses droits.
La défense de l’Etat sénégalais qui assure plutôt respecter ce droit soupçonne le maire de Dakar de vouloir échapper au jugement «parce que les pièces du dossier parlent d’elles-mêmes». Pour elle, la saisie de la Cedeao et tout ce qui s’en suivra, n’influenceront en aucune manière le déroulement du procès au Sénégal.
Ce procès devrait en principe débuter le 23 janvier prochain au Sénégal. Un nouveau report sera probablement demandé par les avocats du maire.
Entre temps, plusieurs initiatives sont prises en faveur de Khalifa Sall. En début de semaine, le conseil municipal de Dakar a décidé de se constituer partie civile dans le procès du maire, ne voulant pas rester à l’écart du procès. Aussi, ses partisans venaient d’officialiser sa candidature pour la présidentielle de 2019.
«Khalifa Sall sera jugé, il sera acquitté et il sera candidat à l’élection présidentielle de 2019», a déclaré le Secrétaire général du Parti socialiste, Barthélémy Dias, lors d’une conférence de presse, ce mercredi 17 janvier.
Khalifa Sall est poursuivi pour association de malfaiteurs, faux et usage de faux en écriture de commerce, détournement de deniers publics, d’escroquerie portant sur les deniers public et de blanchiment de capitaux.