Le constructeur automobile allemand Volkswagen a annoncé en fin de semaine dernière la construction d’une usine d’assemblage et des services de partage de véhicules au Rwanda, avec un cout d’investissement de 20 millions de dollars (16,3 millions d’euros).
L’usine devrait ouvrir à Kigali, la capitale, en juin prochain. Le constructeur vise une capacité production de 5 000 véhicules par an et les véhicules assemblés seront destinés au marché domestique qui aura à sa disposition, en premier lieu, les modèles Passat et Polo, puis éventuellement le SUV Teramont.
Dans ses services, Volkswagen prévoit de lancer un système d’auto-partage qui donne la possibilité aux usagers de réserver une voiture et payer, après leur trajet, en fonction de la distance parcourue.
Grace à ce projet, au moins 1000 emplois pourraient être créés dans le pays. Mais certains défenseurs des droits de l’homme soupçonnent Volkswagen, de par son installation au Rwanda, de vouloir se rapprocher des gisements de cobalt en République démocratique du Congo, un minerai indispensable à la fabrication des véhicules électriques.
Amnesty International, attirant l’attention sur les conditions déplorables de l’extraction de ce minerai, a affirmé que «si Volkswagen veut devenir leader sur le marché de la voiture électrique alors ils doivent vraiment se positionner en tant que leader du point de vue des pratiques d’extraction.
Il est de la plus haute importance que la révolution des véhicules électriques ne se fasse pas sur le dos des enfants et des adultes qui travaillent dans ces conditions en République démocratique du Congo». Le constructeur Volkswagen est déjà présent en Afrique du Sud et au Kenya.