Près de deux décennies après son adoption, le projet du Marché unique africain du transport aérien (SAATM) sera lancé par la Commission de l’Union africaine (CUA),en marge du 30e Sommet de l’organisation régionale qui se tiendra à Addis-Abeba, en Ethiopie,le 28 janvier prochain.
En 1999, des chefs d’Etat et de gouvernement avaient adopté une déclaration, la Décision de Yamoussoukro, en faveur d’un ciel ouvert africain. Le 28 janvier, le projet verra son lancement avec 23 pays au départ. Les préparatifs pour ce rendez-vous bon train, selon la commissaire en charge des infrastructures et de l’énergie à la Commission, Amani Abou-Zeid, qui s’exprimait lundi 22 janvier dernier à ce propos.
Le SAATM sera le premier projet phare qui figure parmi les 12 priorités de l’Agenda 2063 de l’UA. Selon Abou-Zeid, ce marché a été créé dans le but «d’améliorer la connectivité, de faciliter le commerce et le tourisme, de créer des emplois et de veiller à ce que l’industrie joue un rôle plus important dans l’économie mondiale».
Au cours du sommet, il sera adopté le texte réglementaire de la Décision de Yamoussoukro sur la réglementation de la concurrence et la protection des consommateurs en vue de préserver le fonctionnement efficace du marché, a précisé le commissaire.
Les 23 Etats membres ayant adhéré à l’engagement de mise en œuvre effectif du SAATM sont le Bénin, le Botswana, le Burkina Faso, le Cap-Vert, le Congo, la Côte d’Ivoire, l’Egypte, l’Ethiopie, le Gabon, le Ghana, la Guinée, le Kenya, le Liberia, le Mali, le Mozambique, le Niger, le Nigeria, le Rwanda, la Sierra Leone, l’Afrique du Sud, le Swaziland, le Togo et le Zimbabwe.
Amani Abou-Zeida laissé entendre que la Commission continuera le plaidoyer auprès des Etats membres de l’UA «qui ne se sont pas encore engagés dans cette décision». Au total, 44 pays africains ont jusque-là signé la Décision de Yamoussoukro.