Le Forum des Organisations de la Société Civile Ivoirienne (FORCSCI) a lancé, jeudi 25 décembre à la maison de la presse d’Abidjan, une pétition pour l’amnistie générale en vue de la réconciliation nationale.
«Pour notre cher pays il ne s’agit plus de dire qui a fait quoi et qui est responsable de quoi. Ce qui ne fera qu’exacerber les tensions. Par le vocable de ‘générale’ l’amnistie doit englober toutes les composantes de la société ivoirienne», a indiqué la présidente du FORCSCI, Pulcherie Gbalet.
Cette responsable explique que «l’avenir de nos enfants nous impose ce grand sursaut» et l’amnistie réclamée ne doit pas être vue comme «une prime à l’impunité». Le FORCSCI en appelle aux autorités à qui reviennent, selon lui, le dernier mot, ainsi qu’aux Rois et chefs traditionnels du pays.
Les responsables traditionnels de Côte d’Ivoire sont réunis au sein de leur siège à Yamoussoukro, pour un séminaire de formation entamé mercredi 24 janvier et qui devrait prendre fin ce vendredi. Ce rendez-vous devrait les outiller en matière de réconciliation et de paix en Côte d’Ivoire.
Dans le dossier des violences postélectorales de 2010-2011, plusieurs Ivoiriens reprochent à la justice de ne s’en prendre qu’à un seul camp, celui des Pro-Gbagbo. L’ancien président Laurent Gbagbo, qui avait refusé de reconnaître la victoire du président Alassane Ouattara, est lui-même jugé à la CPI. Nombreuses voix estiment que cette situation est un véritable frein à la réconciliation nationale.
Le président de l’Université internationale de Grand-Bassam, l’ex-ministre ivoirien de l’Enseignement supérieur, Saliou Touré, a invité mercredi Ouattara et l’ex-chef d’Etat Henri Konan Bédié à «sauver une autre fois» le pays de sorte que la crise qu’il a connue ne se répète pas.
«Ce sont ces deux personnes, de mon point de vue, qui peuvent aujourd’hui ramener la paix, faire la réconciliation de la Côte d’Ivoire et qui peuvent donner des orientations à notre pays pour que les malheurs que nous avons connus ne se répètent plus. Nous comptons sur eux pour qu’ils sauvent une autre fois la Côte d’Ivoire», a fait savoir Saliou Touré.