L’opposant congolais Vital Kamerhe a dénoncé des contre-vérités tenues par le président de la République Démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila lors d’une conférence de presse tenue vendredi 26 janvier.
Le leader de l’Union pour la nation congolaise (UNC), Kamerhe a déclaré ce samedi devant les journalistes à Kinshasa, que «le chef de l’Etat n’a pas dit vrai» et s’est contredit à plusieurs reprises dans son discours.
Kamerhe a souligné une «vision édulcorée de la réalité» de la République démocratique du Congo (RDC) de la part du chef de l’Etat.«Pour le président Kabila, le pays se porte mieux aujourd’hui. Le président a une vision édulcorée de la réalité. Car la vie de la population est au plus bas avec le retour des maladies autrefois éradiquées comme le choléra à cause d’une absence de politique en matière d’hygiène».
Et de se demander, «dans quel pays vit M. Kabila ? En tout cas pas en RDC ? Une capitale envahie par les immondices ? Une perte vertigineuse de pouvoir d’achat, grève des fonctionnaires, l’accès au soin de santé est quasi nul. Joseph Kabila a manqué de considération vis-à-vis du peuple congolais».
Le chef de l’UNC s’est particulièrement emporté contre une phrase prononcée par Kabila et qu’il lui ailleurs recommandé de retirer de son discours. «Mon regret est de ne pas avoir réussi à transformer l’homme congolais, objectif de notre révolution. On a gardé des points négatifs du Zaïre» a affirmé Kabila.
L’opposant a répondu que «M. Kabila voulait transformer les Zaïrois que nous étions en Congolais, parce qu’il estimait que des Zaïrois étaient des jouisseurs, des nuls. C’est une insulte au peuple Congolais. J’exige qu’il puisse retirer cette phrase insultante. Où, était-il en ce moment où nous étions zaïrois ? Etait-il zaïrois comme nous ou pas ? Je me souviens à cette époque-là, étudiants zaïrois à l’Université de Kinshasa, nous avions des logements, on ne payait pas des frais académiques, on nous payait une bourse d’étude par le gouvernement zaïrois».
Le discours du chef de l’Etat était intervenu après la répression sanglante de deux marches initiées par les catholiques en décembre 2017 pour réclamer le départ du président après ses deux mandats à la tête du pays.