Quatre soldats maliens ont trouvé la mort dimanche 28 janvier dans une attaque contre leur base située dans le nord-est du Mali, près de la frontière nigérienne, a annoncé l’armée malienne dans un communiqué publié sur sa page Facebook.
Selon l’armée, «un kamikaze terroriste a été détruit» dimanche matin à Ménaka alors qu’il tentait «de se faire exploser aux abords du poste FAMA (Forces armées maliennes) de la Garde nationale à Ménaka». «Malheureusement lors de cette opération, quatre personnels FAMA ont trouvé la mort», déplore le communiqué.
La veille, une autre attaque contre un camp militaire à Soumpi, perpétrée par un groupe d’une trentaine d’hommes armés, a fait 14 morts et 18 blessés parmi les soldats. Ce camp se trouve à mi-chemin entre Tombouctou et Mopti non loin de la frontière mauritanienne, selon l’armée qui a aussi précisé que 17 des assaillants ont été tués dans la fusillade.
Décidemment, les assauts contre les soldats se multiplient malgré la présence d’une Mission de de l’ONU (Minusma) et d’une force française (Berkhane) dans le pays.
Des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères. L’accord de paix signé en juin 2015, entre le gouvernement et les coalitions de groupes armés traîne encore le pas quand à son application. Certaines sources indexent des jihadistes qui voudraient empêcher le gouvernement de Bamako à asseoir son autorité sur quelques zones du pays.
Après l’attentat de samedi, le président malien, Ibrahim Boubacar Keita, a fait savoir que la population ne se laisserait pas gagner par la peur. «Ces attaques barbares ne nous effraient pas. Au contraire, elles renforcent notre détermination à lutter contre le terrorisme», a-t-il déclaré dans le village de Boni (centre du Mali), où 26 personnes ont perdu la vie jeudi dans l’explosion d’une mine.