Soucieux de participer à la relance de l’économie zimbabwéenne, le Fonds monétaire international (FMI) s’est dit disposé, en fin de semaine passée, à accorder son soutien financier au Zimbabwe, conditionnant néanmoins son aide par l’apurement préalable des dettes du pays auprès d’autres créanciers multilatéraux.
Selon un responsable de l’institution financière internationale, les relations entre le FMI et le Zimbabwe ont été normalisées « en termes d’arriérés » ; reste toutefois que le pays se mette aussi en règle avec ses autres créanciers parmi lesquels figurent la Banque mondiale, la Banque africaine de développement et le Club de Paris.
Le FMI a déjà réitéré à plusieurs occasions son engagement de continuer à soutenir le Zimbabwe. Il y a quelques jours, la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, saluant l’ambition du nouveau président zimbabwéen, Emmerson Mnangagwa, de stabiliser l’économie nationale, a indiqué le même engagement, pourvu, a précisé la directrice, que le Zimbabwe « relève ses défis économiques ».
Mnangagwa qui veut aussi œuvrer à la normalisation des relations de son pays avec la communauté internationale, a participé, fin janvier, au Forum Economique Mondial à Davos en Suisse, une première pour un président zimbabwéen. Son objectif est d’inciter des investisseurs potentiels à faire revivre l’économie de son pays. Il a rencontré Lagarde, en marge du sommet.
Le FMI a interrompu ses prêts en faveur du Zimbabwe dans les années 2000, lorsque le pays s’était retrouvé incapable d’honorer ses engagements en termes de remboursement. L’ancien président Robert Mugabe avait mis en place un programme controversé de réforme agraire qui avait entraîné une chute historique de l’économie du pays.