Le président ivoirien Alassane Ouattara affiche optimisme et satisfaction du bilan économique et social des trois premières années de son mandat à la tête de la Côte d’Ivoire, même si le pays est toujours à la quête d’une réconciliation nationale qui tarde à se concrétiser.
Dans une interview accordée à Radio France Internationale, le président ivoirien a vanté le progrès de son pays. « La Côte d’Ivoire est en expansion », a-t-il soutenu, mettant en exergue le bilan des trois dernières années de son mandat présidentiel.
En trois ans, a-t-il dit, la croissance économique en Côte d’Ivoire a pratiquement progressé de 30 %, qualifiant d’«unique » ce résultat qui « n’a pas encore été vu ailleurs ».
Et le chef d’Etat ivoirien ne s’est pas empêché de dresser la liste des réalisations accomplies sous son mandat à savoir la réhabilitation des infrastructures, la reconstruction des CHU et des logements sociaux, etc.
Le président a égrené ce bilan en réponse à une question qui lui a été posée sur le ralliement, derrière sa candidature aux prochaines présidentielles, par l’ancien parti unique, le PDCI qui participe au gouvernement actuel.
Pour Alassane Ouattara ce bilan c’est le résultat du travail en équipe au sein du gouvernement coalisé. Quand on a une évolution de ce genre, économique, sociale, bien maîtrisée avec une bonne équipe, pourquoi changer d’équipe ? », a-t-il souligné.
Le rassemblement derrière la candidature d’Alassane Ouattara, annoncé par le chef du PDCI, l’ex-président Konan Bédié, qui a renoncé à une candidature séparée du PDCI, continue à diviser les militants de cet ancien parti unique crée sous le défunt président Félix Houphouët-Boigny.
La Côte d’Ivoire se prépare à organiser son second scrutin présidentiel post Gbagbo, l’année prochaine dans un climat de méfiance totale entre les forces politiques en place. Le Front Populaire Ivoirien, parti de l’Ex-président Laurent Gbagbo aujourd’hui en détention, brandit la menace de ne pas prendre part aux prochaines échéances électorales, tout en faisant de la libération des détenus politiques, une condition sine qua non pour la réconciliation nationale.