La bataille électorale pour la présidence en Tunisie est lancée avec l’annonce de la liste des candidatures pour les premières élections présidentielles de la période post-révolution de 2011.
L’Instance Supérieure Indépendante pour les Elections (ISIE) a annoncé, mardi la validation des candidatures de 27 postulants, dont une femme et d’anciens responsables de l’ancien régime de Ben Ali. Les candidats avaient jusqu’au lundi 22 septembre pour le dépôt de leurs demandes.
Parmi les personnalités politiques en lice pour la présidentielle du 23 novembre, on site entre autres, le président sortant Moncef Marzouki, l’ancien Premier ministre, Béji Caïd Essebsi et le président de l’Assemblée Nationale Constituante, Mustapha Ben Jaafar. Plusieurs ministres sous l’ère de Ben Ali se sont également présentés pour ces échéances qui promettent d’être très serrées.
L’instance chargée d’organiser le scrutin, a fait savoir qu’elle avait reçu 70 dossiers de candidatures, mais seulement 27, ayant respecté toutes les conditions exigées, ont été validés.
Le président de l’ISIE, Chafik Sarsar a néanmoins indiqué, lors d’une conférence de presse, que deux candidats se sont retirés de l’élection présidentielle de leur propre gré. Il a de même précisé que plusieurs dysfonctionnements ont été décelés et corrigés lors de l’opération de vérification des parrainages, réduisant ainsi le risque de la fraude électorale.
Ces premières élections présidentielles depuis la fuite de l’ancien président, Zine El Abidine Ben Ali, en janvier 2011, ainsi que les législatives d’octobre prochain, sont censées doter le pays d’institutions élues et démocratiques, quatre ans après la révolution du jasmin dans le sillage du printemps arabe.
L’ISIE a également annoncé que 1327 listes étaient en lice pour les législatives du 26 octobre, dont 1.230 en Tunisie et 97 à l’étranger.
Le parti politique islamiste Ennahda, le plus populaire du pays, a décidé de ne pas présenter de candidats, en soutenant une personnalité «consensuelle» afin de pouvoir équilibrer les mouvances politiques au sein de chaque institution nationale. L’actuel président de transition, Moncef Marzouki, avait été élu fin 2011 par l’Assemblée Constituante après un accord de coalition conclu avec Ennahda.