Le parti au pouvoir en Afrique du Sud, le Congrès national africain (ANC), a décidé ce lundi d’en finir avec le président Jacob Zuma en lui donnant 48 heures pour qu’il démissionne de ses fonctions de chef de l’Etat, selon la presse locale.
La décision aurait été prise lors d’une réunion du conseil national exécutif (NEC) du parti, tenue en urgence, pour donner une issue définitive à la question du départ de Zuma qui s’accroche plutôt au pouvoir. L’ANC devrait tenir une conférence de presse cet après-midi à Johannesburg pour communiquer officiellement sur ce qui a été retenu du huis clos du conseil.
Selon certaines sources d’information, Zuma sollicite un délai de trois mois pour mettre ses affaires en ordre et présenter Cyril Ramaphosa, le vice-président qui devrait le succéder en cas de démission, auprès des organisations internationales. En tout cas, la pression monte autour du chef de l’Etat qui est affaibli par une série d’affaires de corruption.
Au cas où Zuma continuait à résister, l’ANC se tournera probablement vers le Parlement pour présenter une motion de défiance. Le parti de l’opposition EFF de Julius Malema, qui réclame depuis le départ président, a déjà déposé la sienne. L’examen de cette motion est prévu pour les prochains jours.
Le chef de l’Etatn’a pas encore réagi à toutes ces dernières tractations. Pour rappel, Zuma avait été à l’origine de la démission de son prédécesseur Thabo Mbeki, en 2008, en utilisant la même voie du NEC.