La Commission européenne va accueillir ce vendredi à Bruxelles, la Conférence internationale de haut niveau sur le Sahel, à laquelle prendront part l’Union africaine (UA), les Nations Unies et le groupe des pays du G5 Sahel engagé dans lutte contre les jihadistes dans la région concernée.
L’objectif de la rencontre est de mobiliser davantage l’aide internationale pour atteindre, selon certaines sources, le cap de 300 millions d’euros sur les 423 millions d’euros dont la force du G5 Sahel a besoin.
A présent, les fonds mobilisés s’élèveraient à 280 millions d’euros accordés, entre autres, par l’Arabie Saoudite (100 millions d’euros), l’UE (50 millions d’euros) et les Etats-Unis (60 millions d’euros). L’UE devrait porter sa contribution de 50 (accordés en juin passé) à 100 millions d’euros.
Il est prévu que la force conjointe G5 Sahel soit pleinement opérationnelle à partir de mi-2018. Elle dispose déjà d’un quartier général et d’une structure de commandement. A terme, elle devrait compter 5.000 soldats.
Le G5 Sahel agira en collaboration avec les 4 000 militaires français déployés dans la région pour l’opération Barkhane et la mission de paix de l’ONU au Mali (Minusma) composée de 12 000 personnes.
Pour l’heure, la force a déjà mené deux opérations dans la zone dite des trois frontières entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger où sévissent l’organisation Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) et le groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (RVIM).
Le groupe G5 Sahel est mené par le Burkina Faso, le Tchad, le Mali, la Mauritanie et le Niger. Son combat est de relever les défis sécuritaires dans la région du Sahel.
Le Mali est un des pays de la région qui enregistre beaucoup d’attaques perpétrées également contre les forces présentes dans le pays. Ce mercredi 21 février, deux soldats français ont été tués et un autre blessé dans l’explosion d’une mine artisanale au passage de leur véhicule blindé. Ces deux décès portent à douze le nombre de militaires français tués depuis le lancement par l’armée française de l’opération Barkhane, à l’été 2014.
La Minusma a également perdu des Casques bleus dans des attentats, sans oublier des pertes humaines au sein de l’armée malienne.