La réaction du gouvernement algérien ne s’est pas fait attendre, face au rapport annuel d’Amnesty International sur les droits humains, accusant le gouvernement d’avoir procédé à des arrestations de façon arbitraire. « Des allégations infondées » d’après un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères rendu public dimanche 25 février.
Le document ministériel indique d’abord que « le gouvernement a pris connaissance avec étonnement du contenu du rapport ». Le rapport d’Amnesty ne porte pas « un regard objectif sur la réalité de la situation des droits de l’Homme » en Algérie, a fait savoir Abdelaziz Benali Cherif, porte-parole de la diplomatie algérienne, signataire du communiqué.«
« Les contrevérités et autres allégations infondées mentionnées dans ce rapport ne font regrettablement que reproduire mécaniquement des stéréotypes désuets, d’appréciations partiales et de conclusions simplistes », a-t-il poursuivi.
Dans son rapport 2017 consacré à la situation des droits de l’homme dans le monde,publié le 22 février, Amnesty n’y va pas par quatre chemins pour accuser les autorités algériennes, dans la section concernant l’Algérie. Selon l’organisation de défense des droits de l’homme, le gouvernement aurait arrêté « arbitrairement » des manifestants, des défenseurs des droits de l’Homme, des militants et des journalistes.
Amesty dénonce aussi les « restrictions injustifiées » au droit d’association, les poursuites judiciaires « injustes », l’impunité pour les atteintes aux droits de l’Homme commis durant la guerre civile des années 1990 et les expulsions massives de migrants subsahariens.
Le communiqué ministériel déplore des « contrevérités » et des « errements qui disqualifient irrémédiablement ce rapport dont le manque de cohérence, résultat de l’amateurisme tout autant que des préoccupations médiatiques immédiates d’Amnesty international, est foncièrement évident ».
Le gouvernement algérien se dit coopérer « de bonne foi avec l’ensemble des mécanismes des droits de l’Homme et s’acquitte de ses obligations conventionnelles universelles et régionales ».