Le président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa qui fait la chasse aux millions de dollars cachés illégalement à l’étranger par des entreprises et des particuliers, a indiqué, lundi dans un communiqué, que 591 millions de dollars avaient déjà été rapatriés sur les 827 millions de dollars annoncés il y a quelques semaines.
Mnangagwa a publié les noms de tous ceux qui n’ont pas encore rapatrié les capitaux sortis illégalement du pays et les a menacés de poursuites judiciaires.
Il s’agit d’une liste de 1.403 contrevenants qui ont «refusé, ignoré ou négligé» l’ultimatum donné par le président. Figurent dans cette liste, entre autres, les compagnies minières, plusieurs hommes d’affaires chinois et des personnalités zimbabwéennes.
Mais certains observateurs ont déploré qu’aucun haut cadre du parti au pouvoir ne soit mentionné parmi les contrevenants.
Il y a quelques semaines, le chef de l’Etat avait donné à ces derniers, un délai de 90 jours pour restituer volontairement les fonds illégalement sortis du pays pendant le règne de l’ancien président, Robert Mugabe, tout en promettant une amnistie aux frondeurs qui obéiront et des poursuites aux transgresseurs de la mesure.
A l’expiration de l’ultimatum, les autorités estiment qu’elles «n’ont pas d’autre solution que de contraindre ces entités et individus à répondre et, si nécessaire, de veiller à ce que les responsables de transferts illégaux soient jugés», note le communiqué.
Pour les autorités, il est impératif de ramener de l’argent au pays quiest plongé dans une grave crise économique marquée par un manque alarmant de liquidités et le taux de chômage a dépassé les 90% dans le pays.
A son accession au pouvoir, en novembre passé, Mnangagwa qui a succédé à Robert Mugabe après sa démission forcée, avait promis de réprimer la corruption.