Une mission du Fonds monétaire international (FMI) a entamé ce mardi 27 mars à Lomé, la capitale togolaise, des séances de travail qui s’étaleront sur deux semaines, dans le cadre de la seconde revue du programme économique et financier appuyé par la Facilité élargie de crédit (FEC).
Les discussions avec le gouvernement togolais devraient porter, entre autres, sur la mise en œuvre des reformes en matière d’assainissement des finances publiques et l’état d’avancement de la préparation du Plan National de Développement (PND 2018-2022).
Notons qu’une précédente équipe du FMI qui avait séjourné pendant plusieurs jours à Lomé en octobre dernier, avait rendu des conclusions plutôt encourageantes pour ce pays.
«Tous les critères de performance quantitatifs ont été atteints et les réformes structurelles continuent d’être progressivement mises en œuvre », avait indiqué le chef de file de la mission du FMI, Ivohasina Razafimahefa.
Mais la situation politique actuelle au Togo, pourrait jouer négativement sur les appréciations du FMI, en raison des impasses enregistrées au niveau du dialogue politique.
Si entre temps, le pays a donné des signaux positifs avec l’ouverture de ce dialogue, les exigences des deux parties constituent par moment des barrières.
L’opposition a annoncé lundi la nécessité de mettre en place « un gouvernement de transition, une transition de partage des responsabilités » pour diriger le pays jusqu’en 2020.
« Nous n’allons pas le laisser seul diriger le pays, organiser les prochaines élections », a expliqué un des leaders de l’opposition, faisant allusion au président Faure Gnassingbé.
Les adversaires du chef de l’Etat sont aussi catégoriques sur le fait que Gnassingbé ne devra plus être candidat à partir de 2020. Or le pouvoir n’est pas encore prêt à céder sur cette revendication. La tâche ne s’annonce pas non plus facile pour le médiateur Nana-Akoufo-Addo, président du Ghana.
La nouvelle mission du FMI publiera à l’issue de sa visite au Togo un communiqué sur les résultats de ses investigations. En cas de satisfaction de la part des experts de l’institution financière internationale, un second décaissement du programme triennal, portant sur une enveloppe globale de 241,5 millions de dollars, pourrait être recommandé.