La Côte d’Ivoire et le Ghana, les deux plus grands producteurs de cacao au monde, ont pris lundi plusieurs mesures en vue de «faire face aux défis de l’économie cacaoyère».
Contenues dans la «Déclaration d’Abidjan», ces mesures touchent à la fois à la politique des prix, la collaboration en matière de recherche scientifique sur la protection des plants de cacao, la transformation du cacao, la participation du secteur privé et la promotion de la consommation.
Concernant la politique des prix, la Côte d’Ivoire et le Ghana qui assurent tous les deux 60% de l’offre mondiale de cacao, ont réaffirmé leur « volonté de définir une stratégie commune en vue de trouver une solution durable à l’amélioration des prix perçus par les producteurs de cacao de leurs pays respectifs». Ils ont convenu «d’annoncer chaque année, de manière concomitante et avant le début de la campagne, le prix aux producteurs».
La «Déclaration d’Abidjan» est le résultat de différents échanges entre le président ivoirien Alassane Ouattara et son homologue ghanéen Nana Addo Dankwa Akufo-Addo.
Elle fait surtout suite à la baisse des cours du cacao sur le marché international (chute de 40 % en 2017), qui a des répercussions déplorables sur les petits producteurs de cacao et sur les recettes budgétaires nationales.
En tous cas, au niveau international, les deux pays qui ne veulent plus laisser le sort de leurs producteurs entre les mains de spéculateurs dans le secteur, sont décidés à peser davantage sur le processus de fixation des prix. La concertation entre les deux pays sur la gestion de leurs filières cacao se fera de façon régulière, précise la «Déclaration d’Abidjan».