Les milliers d’étudiants chinois qui manifestent à Hong Kong, ont accordé jeudi au chef de l’exécutif, Leung Chun-Ying, un ultimatum d’un jour pour démissionner, sous peine d’accentuer leur mouvement de contestation contre la mainmise de Pékin sur l’ancienne colonie britannique.
Le mouvement pro-démocratie « Occupy Central » débuté dimanche, va en s’intensifiant. Ils étaient plus de 3.000 à battre le pavé jeudi devant le siège du pouvoir hongkongais pour exiger du gouvernement de la Chine populaire, plus de libertés et de démocratie.
Le gouvernement chinois a pour sa part mis en garde contre les risques de chaos. Il a par ailleurs, réitéré son ferme soutien au numéro Un du gouvernement de Hong Kong, appelant les manifestants à se disperser dans le calme.
« La révolution des parapluies », comme la surnomment les manifestants sur les réseaux sociaux, s’oppose strictement au mode électoral du suffrage universel retenu par Pékin, fin août dernier, pour les élections du chef de l’exécutif hongkongais en 2017. Ce choix devra notamment se faire parmi un groupe de candidats soigneusement sélectionnés par les dirigeants de Pékin.
De nombreuses autres manifestations ont été organisées un peu partout dans le monde, pour soutenir les étudiants hongkongais dans leur lutte pour la démocratie.
Mercredi, lors de la fête nationale chinoise du 1er octobre, anniversaire de la prise du pouvoir par le Parti Communiste Chinois (PCC) de Mao Zedong en 1949, certains des principaux dirigeants du mouvement estudiantin ont affirmé que les manifestations allaient se poursuivre en s’intensifiant dans les jours à venir si aucune suite favorable n’est donnée à leurs revendications.
Les étudiants contestataires envisagent d’autres actions notamment l’occupation d’importants bâtiments gouvernementaux.
En revanche, certains protestataires craignent qu’une telle escalade pourrait les priver du soutien de la population.