La Turquie s’apprête à examiner un texte juridique autorisant les forces turques à intervenir contre les jihadistes de l’Etat Islamique (EI) en Syrie pour empêcher les attaques et les intrusions des djihadistes venant des fronts syrien et irakien.
Après des mois de méfiance et face à la menace grandissante des combattants de l’EI en Irak et en Syrie, le président turc Recep Tayyip Erdogan semble avoir été convaincu d’engager militairement son pays au sein de la coalition internationale anti-jihadistes.
Tout proche de la frontière turco-syrienne, les jihadistes de l’EI assiègent la ville kurde syrienne de Kobané ce qui constitue une menace pour la Turquie.
En effet, le parlement turc devait étudier jeudi après-midi à huis-clos, le projet de résolution du gouvernement islamo-conservateur devant autoriser les forces armées turques à participer à la coalition internationale pilotée par l’armée des Etats-Unis.
Le projet de texte, élaboré par le gouvernement, prévoit d’une part la possibilité de mener des opérations militaires en Irak et en Syrie, et d’autre part de permettre le stationnement ou le passage en Turquie des soldats étrangers de la coalition internationale contre l’Etat Islamique.
Lors de la 69ème session de l’Assemblé générale des Nations unies à New York, le président turc, Recep Tayyip Erdogan a déclaré qu’il apportera tout soutien militaire ou logistique nécessaire à cette opération.
L’EI compte parmi ses troupes des dizaines de milliers de combattants de nombreuses nationalités y compris celles de pays occidentaux. L’organisation est accusée par l’ONU, la Ligue arabe, les États-Unis et l’Union européenne de crimes de guerre, de nettoyage ethnique et de crimes contre l’humanité commis dans les zones sous son contrôle en Irak et en Syrie.
Face à l’offensive militaire occidentale contre les jihadistes en Irak et en Syrie, l’organisation a menacé de projeter des attentas dans des capitales européennes et aux Etats-Unis.