Le programme international Flintlock-2018 devrait démarrer ce lundi 9 avril au Niger, dans la base américaine d’Agadez, et se poursuivra jusqu’au 20 avril.
Ce plus grand exercice militaire multilatéral d’opérations spéciales et d’entraînement est mené par les Etats-Unis et vise à renforcer les capacités militaires des armées des pays du Sahel dans leur lutte contre les groupes jihadistes.
L’opération est organisée chaque année depuis 2005par le commandement des Etats-Unis pour l’Afrique (Africom). Pour l’édition 2018, 20 pays sont au rendez-vous, d’après le communiqué du commandement rendu public le vendredi 6 avril dernier.
Il s’agit notamment de huit pays sahéliens, dont les membres du G5 Sahel (Mali, Niger, Mauritanie, Tchad et Burkina Faso), et de 12 pays occidentaux partenaires (Etats-Unis, Canada, l’Autriche, Pays-Bas, Royaume-Uni, Belgique, l’Italie et l’Espagne, entre autres). En termes d’effectifs, 1.900 militaires au total participeront à cet exercice militaire international.
«L’exercice de cette année vise à renforcer les capacités de pays clés de la région à lutter contre les organisations extrémistes violentes», a affirmé le communiqué d’Africom.
Le chef des opérations spécial pour l’Afrique (Socafrica), le général Marcus Hicks, a indiqué aussi que « cette année, nous avons choisi de cibler les menaces pesant sur la grande région du Sahel et nous avons axé l’exercice sur des activités plus opérationnelles que par le passé ».
« C’est la raison pour laquelle, a poursuivi Hicks, cette formation militaire est destinée aux pays du G5 Sahel et ceux de la force multinationale opérationnelle inter-armée (MNJTF) qui mènent la lutte contre Boko Haram et l’Organisation de l’Etat Islamique en Afrique de l’ouest ». Socafrica est un commandement subordonné d’Africom.
L’administration américaine s’était déjà engagée à appuyer la force conjointe G5 Sahel à travers une assistance sécuritaire bilatérale de 60 millions de dollars.
Le Burkina Faso et le Sénégal accueilleront une partie des opérations de Flintlock 2018.