La Cour chargée des affaires urgentes du Caire, en Egypte, a suspendu, samedi 7 avril, le jugement du tribunal administratif de mars dernier, qui avait décidé de la suspension des services de voitures de transport avec chauffeur (VTC) d’Uber et de Careem en Egypte.
Cette Cour avait été saisie par les deux compagnies VTC après le jugement de mars, a annoncé une source judicaire au Caire, précisant que les deux compagnies Uber et Careem pourront poursuivre leurs activités dans le pays jusqu’au verdict final de la Cour administrative suprême, la plus haute Cour administrative qui a été saisie par le gouvernement pour contester le jugement du tribunal administratif.
Ce tribunal s’était prononcé pour l’interdiction des deux entreprises VTC, après une requête d’un avocat représentant 42 chauffeurs de taxis.
Les plaignants accusaient les deux services de VTC d’utiliser des voitures privées en tant que taxis, ce qui est illégal dans le pays, et de s’être enregistrés sous de fausses identités administratives, Uber étant officiellement un centre d’appels basé en Egypte.
Le tribunal avait demandé au gouvernement de suspendre leurs licences d’exploitation. Mais Uber et Careem n’avaient reçu aucune note officielle leur demandant de suspendre leurs activités.
D’après des observateurs, le soutien plutôt offert par le gouvernement aux compagnies incriminées s’expliquerait par l’acquisition de véhicules neufs, par ces dernières, auprès des concessionnaires locaux, pour leurs activités.
Les autorités égyptiennes ont par ailleurs proposé au Parlement de mettre en place un projet de loi qui réglementerait les services de transport en ligne.
Reste à savoir si la nouvelle juridiction répondra aux attentes des deux compagnies. Uber a déjà quitté le Maroc à cause des lois locales jugées trop contraignantes.
Uber et Careem sont devenus très populaires en Egypte, où plusieurs d’usagers se plaignent de la qualité du service offert par les taxis traditionnels.