L’Egypte obtiendra bientôt du groupe de la Banque islamique de développement (BID), un prêt de 3 milliards de dollars destiné à des projets de développement, selon un communiqué du ministère égyptien de l’Investissement et de la coopération internationale, rendu public en fin de semaine dernière.
L’accord sur le prêt a été conclu, en marge de la 43ème réunion annuelle de l’institution financière islamique tenues à Tunis du 1er au 5 avril, entre le président de la BID, Bandar Hajjar, et la ministre égyptienne chargée de l’Investissement, Sahar Nasr. Le financement s’étalera entre 2018 et 2020.
Les projets de développement sont très chers aux yeux du président Abdel Fattah al-Sissi qui vient d’être réélu pour un deuxième mandat à la tête du pays. Il y a moins d’une année, il a lancé le projet de création de la nouvelle capitale administrative d’Egypte, construite en plein désert. Ce grand chantier devrait faire sa fierté, même s’il suscite des craintes et des appréhensions au sein de la population.
La BID, cette institution financière internationale basée à Djeddah (Arabie Saoudite), a déjà financé en Egypte, près de 2050 projets couvrant plusieurs domaines, pour un montant global d’environ 12 milliards de dollars.
Lors de sa réunion annuelle à Tunis, la BID a annoncé également des prêts en faveur, entre autres, de la Côte d’Ivoire, de la Tunisie, et du Sénégal. En Côte d’Ivoire, l’institution financera la construction d’une université avec une enveloppe de 101,9 millions d’euros.
En Tunisie, il est prévu le financement par la Banque d’un projet de développement du secteur électrique à hauteur de 122,1 millions d’euros et la construction de deux hôpitaux dans les municipalités de Thala et de Dahmani pour 27,4 millions d’euros.
Au Sénégal, la BID interviendra dans des projets dans les secteurs de l’agriculture et de l’énergie.
Dans son programme, la BID prévoit également une enveloppe de 135 millions d’euros destinée aux banques d’Afrique subsaharienne spécialisées dans le financement des PME.