Le président du Soudan, Omar el-Béchir, a ordonné, par décret, la libération immédiate de « tous les détenus politiques emprisonnés dans le pays », rapporte ce mardi l’agence de presse nationale SUNA.
Cette décision s’inscrit dans le cadre de « la promotion de la paix au sein de toutes les formations politiques », indique l’agence, précisant que la libération des prisonniers est, en effet, un engagement inhérent au dialogue politique pris par le gouvernement.
Les partis politiques et autres mouvements engagés dans le dialogue exigeaient entre autres, que les détenus politiques soient eux-aussi partie prenante dans le processus de paix.
Mais l’appel à libérer les détenus vient également de la communauté internationale, particulièrement des Etats-Unis et de l’Union européenne.
Le décret du chef de l’Etat n’a pas fourni de détails sur le nombre ni les identités des personnes devant bénéficier de la libération. En janvier dernier, des centaines de dirigeants de l’opposition et de militants des droits de l’Homme avaient été mis derrière les barreaux, suite à des manifestations pour protester contre la hausse des prix.
Certains militants, une cinquantaine, ont été libérés en février, mais plusieurs opposants politiques demeurent en détention, notamment le secrétaire général du parti communiste soudanais, Mokhtar al-Khatib et Khaled Omar, du parti du Congrès soudanais.
Rappelons que le 17 avril prochain sera célébrée la Journée internationale des prisonniers politiques. Ce sera encore une occasion pour interpeller, dans plusieurs coins du monde, sur le sort de ces prisonniers.