Un avion militaire de l’armée de l’Air algérienne s’est écrasé mercredi 11 avril, faisant 257 morts dont aussi une trentaine de membres du Polisario.
L’accident s’est produit peu après le décollage de l’appareil d’une base de Boufarik, près d’Alger. L’avion devait se rendre à Tindouf. Parmi les passagers, qui ont tous péri, se trouvaient les dix membres d’équipage, plusieurs militaires algériens avec des membres de leurs familles, et trente membres du Polisario.
Certains observateurs se sont interrogés sur la présence des individus de ce mouvement à bord de cet avion militaire ; présence qui devrait mettre à mal la diplomatie algérienne dont les propos tendent toujours à nier l’implication d’Alger dans le conflit autour du Sahara marocain.
Selon une enquête ouverte par les services compétents des Forces armées royales (FAR), l’Algérie abrite des centres de formation et d’entraînement des milices du Polisario, renvoyés ensuite, à bord d’avions militaires, dans les camps de Tindouf.
Certaines sources affirment que les membres du Polisario qui ont péri dans l’accident pourraient être des militaires qui retournaient dans les camps de Tindouf après avoir suivi des formations militaires. Elles affirment également que des liaisons aériennes sont régulièrement assurées entre des bases militaires algériennes et les camps de Tindouf.
Le Front Polisario a rapidement publié un communiqué, reconnaissant les 30 victimes et prétextant qu’il s’agissait « des malades et leurs accompagnateurs, hommes, femmes et enfants, qui revenaient d’Algérie où ils étaient allés se soigner ».
Cet accident est la pire catastrophe aérienne, civile ou militaire, qui se soit produit dans le pays. Le chef de l’Etat algérien, Abdelaziz Bouteflika, a évoqué une « tragédie » et décrété un deuil national de trois jours à partir du mercredi. Une commission d’enquête devrait être mise en place pour déterminer les circonstances ayant conduit à la chute de l’appareil.