La Mission de paix des Nations unies au Mali (MINUSMA) et la force française Barkhane ont été la cible d’une attaque «sans précédent», samedi 14 avril à Tombouctou et qui s’est soldée par la mort d’un Casque bleu burkinabè, une vingtaine de blessés, et une quinzaine de morts parmi les assaillants.
Les assaillants ont tiré des roquettes et du mortier contre les camps de deux forces à Tombouctou, au nord du pays. Selon un communiqué du ministère malien de la Sécurité, pendant les échanges de tirs, des hommes portant les tenues des casques bleus ont tenté de s’infiltrer dans la zone militaire à bord de deux véhicules piégés.
L’un des véhicules portait les couleurs des Forces armées maliennes (FAMA) a explosé et le second estampillé «UN», a été immobilisé.
La MINUSMA et la force Barkhane ont reconnu une attaque « complexe, sans précédent», mais se sont aussi félicitées de leur riposte ce qui a évité d’alourdir le bilan des victimes.
Le porte-parole du gouvernement malien, Amadou Koïta a condamné cette attaque et salué « l’engagement des forces françaises et de la MINUSMA pour leur réaction rapide, qui a permis de neutraliser ces forces terroristes».
La MINUSMA, déployée au Mali depuis juillet 2013, avec environ 12.500 militaires et policiers, est actuellement la mission onusienne la plus coûteuse en vies humaines. Avant l’attaque de samedi, la force aurait déjà perdu au total plus de 160 Casques bleus, dont 102 dans des actes hostiles.
Selon certains observateurs locaux, la force est désavouée par les Maliens en ce sens qu’elle ne remplit pas comme souhaité ses missions dans le pays.