Le Zimbabwe fait volte-face concernant son projet de loi relatif à l’inscription obligatoire sur la Bourse de Harare, des entreprises minières, exerçant dans le pays,.
Selon le ministre zimbabwéen des Affaires étrangères, Sibusiso Moyo, le gouvernement a renoncé à cette mesure de coter obligatoirement les actions de ces sociétés sur le marché boursier local.
«Auparavant, il y avait une proposition d’introduire dans le nouveau Code minier, une disposition imposant aux entreprises minières de rejoindre la Bourse locale. Mais nous pouvons désormais vous assurer que cette disposition sera retirée», a promis le chef de la diplomatie, lundi 23 avril au cours d’une conférence organisée par le think-tank Chatham House à Londres.
La réforme du Code minier, annoncée début avril, a provoqué des grognes au sein des groupes miniers étrangers qui estimaient qu’elle pourrait étouffer l’investissement et la croissance dans l’industrie. La compagnie Moti Group qui opère sur des mines de chrome à travers sa filiale African Chrome Fields envisageait déjà de vendre des actions, en cas d’adoption du projet de loi l’obligeant à coter ses actions sur le marché zimbabwéen.
La Chambre des mines, syndicat patronal de l’industrie minière zimbabwéenne, avait, pour sa part, exprimé son inquiétude sur le projet qui n’est pas de nature à faciliter la tâche aux miniers, le marché boursier local n’étant pas assez profond et liquide pour leur permettre de lever des capitaux.
Une bonne nouvelle donc pour les industriels qui peuvent continuer en toute quiétude leurs investissements. Moti Group a prévu doubler ses investissements dans le pays.
En tout état de cause, il est dans l’intérêt des nouvelles autorités zimbabwéennes, prônant la relance de l’économie nationale, de consolider les acquis en même temps qu’elles mènent une opération de charme vers d’autres investisseurs potentiels.